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mardi 3 septembre 2019

Lancement de la Chaire partenariale Comptabilité écologique à l’Unesco

 

La comptabilité au service du bien commun

Débutant cette année, pour une durée initiale de cinq ans, la Chaire partenariale « Comptabilité écologique », portée par la Fondation AgroParisTech, est un projet visant à développer, expérimenter, et instaurer des systèmes de comptabilité extra-financiers au service d’une transition écologique, pour tous les acteurs de la société.

Créée en janvier 2019, la Chaire est officiellement lancée au siège de l’UNESCO, à Paris, le mardi 3 septembre. A cette occasion, les porteurs et partenaires fondateurs de la Chaire, ainsi que les institutions sensibles à l’initiative, prennent la parole et débattent sur ce que représente pour eux la comptabilité 3.0, qui intégrerait conjointement les enjeux financiers d’une organisation et les enjeux d’un territoire tant écologiquesque socio-écosystème[1]. Christiphe Itier, Haut-Commissaire à l’Économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale au MTES, et Daniel Calleja Crespo, Directeur Général pour l’Environnement à la Commission Européenne s’expriment sur les enjeux d’une comptabilité écologique aux échelles nationales et internationales.

 

Objectifs et spécificités de la Chaire

L’objectif global de la Chaire est de développer, modéliser, promouvoir et expérimenter des comptabilités en durabilité forte, pour mettre les systèmes comptables au service d’une transition écologique


Objectifs spécifiques de la Chaire

  • Développer de nouvelles méthodes comptables au service d’une transition écologique
  • Accompagner au moyen des systèmes comptables, toutes les formes d’organisations dans leurs stratégies de développement visant un objectif de durabilité forte
  • Sensibiliser et convaincre de l’importance de la comptabilité dans la transition écologique et de sa capacité à intégrer la durabilité forte
  • Être une plateforme d’échanges, d’animation et de communication pour les acteurs intéressés par la recherche sur ces enjeux

 

Une Chaire singulière à plusieurs titres

  • Entièrement consacrée aux questions comptables en lien avec l’écologie.
  • Un réseau d’acteurs mobilisés ensemble pour la première fois : en particulier, la présence dans le cadre d’une chaire de l’ordre des experts-comptables (partenaire financier) et de l’autorité des normes comptables est unique.
  • Abordant de manière conjointe comptabilité privée, territoriale, et nationale concernant les enjeux écologiques.
  • Articulant analyses mais aussi développement et expérimentations de modèles innovants en comptabilité.

 

Une Chaire partenariale aux enjeux et modes d’actions pluriels

La Chaire Comptabilité écologique est soutenue financièrement par LVMH, première entreprise du CAC40, la CDC biodiversité, le cabinet de conseil Compta Durable et le Conseil Régional de l’Ordre des Experts Comptable.  Du côté académique, AgroParisTech, l’Université Paris Dauphine et l’Université de Reims Champagne Ardenne collaborent dans l’encadrement et le développement des projets de recherche scientifiques. À ce titre, quatre thèses et quatre post doctorats seront financés et accompagnés sur toute la durée de la Chaire, un projet de recherche multidisplinaire, plusieurs colloques de recherches, la mise en place de groupes de travail spécifiques et la création de modules universitaires spécialement consacrés à la comptabilité en durabilité forte[2] sont également à prévoir.

 

 

Plusieurs projets déjà lancés et annoncés pour 2019

Une première thèse a débuté en Mai 2019 sur la « Comptabilité des dettes et créances écologiques de l’échelle des organisations à l’échelle des comptes nationaux ». Une deuxième thèse débutera en septembre sur l’expérimentation du modèle CARE à un cas d’exploitation viticole sur les terrains du groupe LVMH. D’autres projets associés à la Chaire ont aussi été lancé cette année : le projet européen H2020 MAIA (Mapping and Assessment for Integrated ecosystem Accounting), qui vise à développer et intégrer la comptabilité des écosystèmes dans les pays européens, et en particulier des comptes d’écosystèmes marins à l’échelle nationale en France ; un groupe de travail « Économie et Biodiversité » co-piloté par la Chaire et l’Observatoire de la Biodiversité dont la première réunion se tiendra en octobre cette année.

 

Pour en savoir plus : www.chaire-comptabilite-ecologique.fr/la-chaire/

 

[1] Système d’interactions entre écosystèmes naturels et sociétés humaines
[2] La comptabilité en durabilité forte, qui s’oppose à la comptabilité en durabilité faible, reconnait l’existence d’un triple capital : financier, humain et naturel, qui ne peuvent se substituer l’un à l’autre. Cela induit la nécessaire préservation de certaines ressources naturelles et la restauration de milieux pour maintenir ces capitaux naturels en état.